Par quels mécanismes le massage parvient il à nous soulager et à nous faire ressentir du bien-être ?
Mémo sur les effets anxiolytiques du massage
Les manœuvres bien appuyées sur le corps, lorsque le massage est suffisamment profond, exercent un effet bénéfique sur le système immunitaire et hormonal. Ces pressions stimulent les récepteurs spécifiques du toucher localisés dans la couche profonde du derme qui est située juste sous l’épiderme. Ils envoient alors des impulsions nerveuses à la moelle épinière, laquelle les achemine jusqu’au cerveau.
En réponse, celui-ci se met à produire de grandes quantités de dopamine, de sérotonine et d’endorphine. Ce sont des hormones cérébrales du plaisir qui sont diffusées dans tout l’organisme par l’intermédiaire de la circulation sanguine.
Une étude américaine menée en septembre 2010 au Cedars-Sinai Medical Center de Los Angeles, a également démontré qu’il en résultait aussi une diminution importante de la sécrétion de l’hormone du stress le cortisol. Des cathéters intraveineux ont été posés dans le bras de cinquante-trois bénévoles en bonne santé. Tous se sont ensuite allongés sur une table de massage confortable, dans un cadre strictement identique.
Mais seule la moitié d’entre eux a reçu un massage suédois de quarante-cinq minutes dans les règles de l’art. Les autres n’ont eu droit qu’à des touchers légers, principalement des effleurages. L’analyse des échantillons de sang prélevés chez tous les participants avant et après la séance a clairement montré la différence.
Chez les personnes ayant été vraiment massées, on constate une nette augmentation de la concentration en lymphocytes (globules blancs du système immunitaire) et une diminution significative de la vasopressine, hormone qui régule la pression sanguine et la libération de cortisol par les glandes surrénales.
Chez les autres, en revanche, seule une élévation de l’ocytocine (hormone de la satisfaction) est décelée. L’effet anxiolytique des massages ne relève donc pas du simple effet placebo.
Un véritable massage peut donc déclencher la libération d’endorphines qui est un analgésique naturel du corps qui amène à une sensation de confort et de bien-être.
Un massage plus tonique peut aider à étirer les muscles tendus et assouplir les articulations permettant d’améliorer la mobilité. Il permet de détendre les muscles en cas de contractions ou de courbatures.
Dans tous les cas le massage permet de :
⁃ Récupérer après un effort musculaire important.
⁃ Stimuler la circulation sanguine et lymphatique
⁃ Oxygéner l’organisme et évacuer les impuretés et les toxines.
En outre, le massage améliore la sensibilité et l’interaction du corps et de l’esprit. Il permet à chacun de prendre en charge son bien-être, en réduisant les tensions et l’anxiété.
Un travail sur les tensions physiques et psychiques
« Le toucher n’est pas qu’un contact physique. S’il est bien déployé, il peut avoir une action sur l’émotion, relier l’individu à lui-même et aux autres, ouvrir au toucher intérieur », explique Isabelle Barat, shiatsuki et formatrice en réflexologie.
Certains massages parviennent à évacuer les émotions refoulées, les tensions physiques et psychiques. Les séances de somato-psychopédagogie relèvent de ce principe.
Tout comme les massages biodynamiques qui peuvent être proposés par des sophrologues et praticiens de bien-être. En associant le toucher et la parole, ils libèrent les traumatismes profonds dans le corps générateurs de maux psychosomatiques.
Au final, les effets du massage sont produits de manière parfaitement expliqués et prouvés par tout un processus biomécanique et biochimique de notre corps. Ils impactent à la fois sur notre ressenti corporel mais également et possiblement sur notre psychologie à travers la libération de nos émotions profondes et refoulés. Et lorsque ces blocages se libèrent nous nous sentons mieux dans notre peau et notre mental.